Le Congo va doubler sa production d’électricité pour atteindre 1 500 MW d’ici 2030

La République du Congo prévoit de doubler sa capacité de production d’électricité pour atteindre 1 500 MW d’ici 2030, en se concentrant sur des projets d’énergie renouvelable afin d’améliorer l’accès à l’électricité et de soutenir la croissance industrielle

La République du Congo a dévoilé des plans visant à doubler sa capacité de production d’électricité pour atteindre 1 500 MW d’ici 2030, en mettant l’accent sur les projets d’énergie renouvelable.

« Cette initiative vise à améliorer l’accès à l’électricité pour les six millions de citoyens du pays et à soutenir la croissance industrielle », a déclaré le ministre congolais de l’énergie et de l’eau, Émile Ouosso, lors du Congo Energy & Investment Forum qui s’est tenu à Brazzaville mercredi.

Un élément clé de cette stratégie est la collaboration avec la Banque mondiale et la Fondation Rockefeller dans le cadre de l’initiative « Mission 300 ». Lancée en avril 2024, Mission 300 vise à fournir un accès à l’électricité à 300 millions d’Africains d’ici 2030. La Banque mondiale et la Banque africaine de développement ont engagé des ressources importantes dans cette initiative, qui vise à réduire le nombre de personnes privées d’accès à l’électricité sur le continent.

Ces projets fourniront une énergie propre et fiable à notre population et à nos industries

Le ministre Ouosso a souligné l’importance de ces partenariats en déclarant : « Avec le soutien d’initiatives internationales telles que la Mission 300, nous sommes prêts à faire des progrès significatifs dans l’électrification de notre pays et dans l’amélioration de la qualité de vie de nos citoyens ».

Pour y parvenir, le Congo se concentre sur l’exploitation de ses ressources nationales en énergie renouvelable. Le pays possède un potentiel hydroélectrique estimé à 27 000 MW, bien que seulement 1 % de cette ressource ait été développée. Le gouvernement a identifié plusieurs projets clés, notamment des techniques de détournement et de stockage de l’eau, afin de maximiser la production d’énergie hydroélectrique.

« Notre ressource énergétique la plus précieuse est l’eau. Avec des investissements appropriés, nous pouvons libérer ce potentiel pour produire plus d’électricité, favoriser l’industrialisation et électrifier les communautés rurales », a déclaré le ministre, ajoutant : « Nous avons identifié un potentiel hydroélectrique de 4 000 MW dans la région de Brazzaville. Ces projets fourniront une énergie propre et fiable à notre population et à nos industries ».

L’énergie solaire est également un élément clé de la stratégie, avec un projet mené par AMEA Power qui explore le potentiel d’une ferme solaire de 50 MW dans la région de Brazzaville. En outre, le gouvernement s’efforce de diversifier son bouquet énergétique. Le projet de monétisation du gaz de la société chinoise Wing Wah, actuellement en cours de développement, vise à fournir 400 MW d’électricité à partir du gaz, dont 200 MW seront intégrés au réseau national.

« Si nous modernisons notre infrastructure de transport d’électricité, nous pourrons nous passer complètement des combustibles », a déclaré le ministre Ouosso.

Le premier Congo Energy & Investment Forum, qui se tiendra du 24 au 26 mars 2025 à Brazzaville, sous le haut patronage du Président Denis Sassou Nguesso et avec le soutien du Ministère des Hydrocarbures et de la Société Nationale des Pétroles du Congo, réunira des investisseurs internationaux et des acteurs locaux pour explorer les opportunités nationales et régionales en matière d’énergie et d’infrastructures.