
Suite à un accord énergétique d’une valeur de 100 milliards de dollars sur quatre ans entre la Corée du Sud et les États-Unis, le Nigeria pourrait voir ses exportations de pétrole vers l’Asie s’affaiblir. Cet accord, conclu lors d’une visite d’État du président sud-coréen, renforce une tendance déjà existante : la Corée du Sud, déjà le plus grand acheteur de pétrole américain en Asie, va augmenter sa dépendance aux approvisionnements énergétiques des États-Unis.
Une concurrence accrue pour le brut nigérian
Les bruts nigérians comme le Qua Iboe et le Bonny Light sont traditionnellement prisés par les raffineries sud-coréennes pour leur faible teneur en soufre. Cependant, l’afflux de pétrole américain à des prix potentiellement plus bas pourrait menacer les parts de marché du Nigeria et l’obliger à vendre son pétrole avec des rabais plus importants.
Cette situation est d’autant plus préoccupante que le Nigeria, premier producteur de pétrole d’Afrique, peine à atteindre son quota de production de l’OPEP depuis des années, en raison de défis internes tels que le vandalisme d’oléoducs et le vol de pétrole.
Un signal d’alarme pour l’industrie pétrolière nigériane
Pour les analystes, cet accord est un signal d’alarme pour le Nigeria. Le pays doit urgemment investir dans des infrastructures modernes et améliorer la fiabilité de ses livraisons pour rester compétitif face aux fournisseurs américains et à la concurrence croissante d’autres pays producteurs comme l’Iran, la Russie et la Libye. S’il ne prend pas de mesures, le Nigeria risque d’être marginalisé sur le marché asiatique, son principal débouché.