
Le bureau de Shanghai facilitera les opportunités commerciales entre les entreprises chinoises et africaines tout en renforçant les liens entre les gouvernements
La Chambre africaine de l’énergie (AEC) (https://EnergyChamber.org) a officiellement ouvert un bureau international à Shanghai, en Chine, dans le but de renforcer la coopération entre les gouvernements africains et les entreprises énergétiques et leurs homologues chinois. Ce bureau, qui s’inscrit dans la vision de l’AEC visant à créer un réseau énergétique mondial où l’Afrique n’est pas seulement un participant, mais une force motrice, devrait ouvrir la voie à une nouvelle ère de diplomatie économique tout en favorisant les partenariats intercontinentaux et le développement énergétique.
Le bureau de Shanghai sera dirigé par le Dr Bieni Da, représentant en chef de l’AEC en Chine, qui dirigera toutes les activités et veillera à ce que l’AEC joue un rôle central dans la mise en relation des entreprises et des entités gouvernementales chinoises avec les parties prenantes africaines. L’objectif est clair : favoriser une collaboration efficace et durable dans les secteurs stratégiques de l’économie, afin de permettre des investissements mutuellement avantageux et alignés sur les objectifs de développement des deux continents.
L’un des principaux objectifs du bureau de Shanghai est la mobilisation de capitaux. Avec un déficit de financement de l’énergie sur le continent actuellement estimé entre 31 et 50 milliards de dollars, une opportunité unique s’offre aux financiers et aux développeurs de projets chinois. Malgré une demande énergétique croissante, de nombreuses entreprises africaines du secteur de l’énergie ont des difficultés à accéder aux capitaux nécessaires pour développer leurs activités et augmenter leur production d’énergie. La Chine, avec ses systèmes financiers et infrastructurels bien développés, offre un terrain fertile pour la mobilisation de capitaux. Sous la direction du Dr Bieni Da, l’AEC s’efforcera activement d’attirer les investissements chinois vers les projets énergétiques africains, en fournissant le soutien financier nécessaire pour stimuler l’innovation et l’expansion dans ce secteur.
» Il est temps de passer à l’action et d’apporter l’expertise et les capitaux chinois aux projets africains «
Le bureau de Shanghai jouera également un rôle essentiel dans la mise en relation des entreprises chinoises avec les projets africains, en facilitant les partenariats et en faisant connaître les opportunités africaines au marché chinois. Les entreprises chinoises ont déjà commencé à jouer un rôle central dans le développement du marché énergétique africain, avec des investissements dans le pétrole, le gaz, les énergies renouvelables et les infrastructures qui génèrent des rendements élevés. Citons par exemple la société chinoise d’exploration et de production Wing Wah, qui dirige le projet Bango Kayo en République du Congo. Ce projet de 2 milliards de dollars, qui comprend l’expansion progressive du champ pétrolier conventionnel de Bango Kayo, déjà en exploitation, vise à monétiser des ressources auparavant brûlées, principalement pour le marché intérieur. Le projet prévoit le développement de trois trains, dont le premier a une capacité d’un million de mètres cubes par jour (mcm/j). Les deuxième et troisième trains seront mis en service en 2025, portant la capacité à cinq mcm/j.
Parallèlement, la société publique China National Offshore Oil Corporation (CNOOC) renforce également sa présence en Afrique. Elle explore des opportunités commerciales en Angola, où des négociations sont en cours pour le bloc 24 en eaux profondes. En Afrique de l’Est, elle développe l’oléoduc East African Crude Oil Pipeline, qui reliera les champs pétroliers de Tilenga et Kingfisher au port de Tanga. La CNOOC a également acquis deux blocs pétroliers et gaziers en eaux peu profondes et trois en eaux profondes au Mozambique et s’est associée à la Tanzania Petroleum Development Corporation pour explorer les blocs 4/1B et 4/1C en eaux profondes. La China National Petroleum Corporation (CNPC) détient des participations dans le projet Coral South FLNG au Mozambique, qui a commencé la production en 2022, et a également signé un accord d’approvisionnement en pétrole brut de 400 millions de dollars avec le Niger. Ce ne sont là que quelques-uns des nombreux projets menés par des entreprises chinoises.
« L’AEC souhaite voir davantage d’investissements chinois dans l’ensemble de la chaîne de valeur du pétrole et du gaz en Afrique, des projets en amont aux infrastructures en aval, en passant par la fabrication, l’énergie et la technologie. La Chine offre une expertise considérable dans ces domaines et le bureau de Shanghai ouvrira de nouvelles possibilités de collaboration dans les domaines de l’intelligence artificielle, des véhicules électriques, des énergies renouvelables et bien d’autres encore », a déclaré NJ Ayuk, président exécutif de l’AEC.
Afin de favoriser la poursuite du dialogue et de l’engagement, l’AEC organisera des forums d’investissement de haut niveau à Shanghai, positionnant la ville comme une plaque tournante pour l’investissement et le dialogue dans le domaine de l’énergie en Afrique. Ces forums serviront de plateformes régulières permettant aux dirigeants africains, aux responsables gouvernementaux et aux chefs d’entreprise de rencontrer leurs homologues chinois, d’explorer des opportunités et de forger des partenariats durables. La Chambre utilisera ce bureau pour accueillir diverses réunions, tables rondes et ateliers visant à encourager la collaboration transfrontalière, le partage des connaissances et la facilitation des investissements.
« L’Afrique et la Chine ont un objectif commun : éradiquer la pauvreté énergétique. Il est temps de passer à l’action et d’apporter l’expertise et les capitaux chinois aux projets africains. Le Dr Bieni Da dispose d’un solide réseau dans les secteurs public et privé qui permettra de mener à bien ces engagements, donnant ainsi à l’Afrique la possibilité de développer une relation mutuellement bénéfique et gagnant-gagnant avec la Chine. Ce bureau est la preuve de notre volonté de laisser notre empreinte », a ajouté M. Ayuk.