
Des investissements soutenus par la Chine alimentent l’expansion malgré des prix mondiaux faibles
Le secteur du lithium au Zimbabwe a produit 2,4 millions de tonnes de concentré en 2024, soit plus du triple de la production de l’année précédente, qui s’élevait à 745 455 tonnes. Les autorités prévoient 3,26 millions de tonnes en 2025, stimulées par le lancement de nouvelles mines et d’importants investissements en provenance de sociétés chinoises.
La mine de Sandawana s’inscrit dans cette dynamique. Kuvimba s’est associée à deux entreprises chinoises pour ce projet, dont le coût est estimé à 270 millions de dollars. Barnard n’a pas nommé les partenaires dans la dernière annonce, mais avait précédemment mentionné Zhejiang Huayou Cobalt et Tsingshan Holding Group comme collaborateurs lors d’une interview accordée à Bloomberg en 2024.
Cette vague de nouveaux projets liés au lithium intervient dans un contexte de forte demande mondiale pour ce métal, essentiel aux technologies de transition énergétique. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) estime qu’environ 55 nouvelles mines de lithium seront nécessaires d’ici 2035 pour répondre à la demande.
Le Zimbabwe pourrait jouer un rôle dans la réduction de ce déficit d’approvisionnement, à condition que les nouveaux projets respectent les délais et que la production reste solide. Pour Sandawana, la sécurisation du financement constitue la prochaine étape clé. Kuvimba poursuit les discussions avec ses partenaires chinois afin de finaliser les modalités de financement.
Malgré une chute prolongée des prix mondiaux du lithium, en baisse d’environ 80 % depuis 2023 en raison d’un excès d’offre, Barnard reste confiant quant à une reprise des prix au moment où la mine de Sandawana entrera en activité.