
Les deux usines produiront au total 3,5 millions de tonnes de ciment vert par an.
L’Algérie a lancé un projet de construction de deux nouvelles usines de ciment vert à faible émission de carbone, d’une capacité combinée de 3,5 millions de tonnes par an, dans le cadre de sa stratégie de développement d’industries respectueuses de l’environnement dans le secteur de la construction et d’autres domaines.
Le pays, producteur nord-africain membre de l’OPEP, prévoit également l’extension d’une cimenterie existante dans la ville de Djelfa, dans le nord du pays, avec une capacité supplémentaire de 1,5 million de tonnes de ciment vert.
Ces nouveaux projets porteront la capacité totale de production de ciment de l’Algérie à un niveau record d’environ 42 millions de tonnes par an.
La presse algérienne a rapporté lundi que la demande intérieure réelle en ciment est estimée à environ 30 millions de tonnes par an, ce qui permet au pays d’exporter un excédent de près de 12 millions de tonnes.
Le ministre de l’Industrie, Sifi Ghrieb, a annoncé lundi le lancement de deux nouveaux projets de cimenteries vertes à Djelfa et Relizane, dans le centre de l’Algérie.
Il a précisé que les deux nouvelles usines auront respectivement une capacité de 1,5 million et 2 millions de tonnes par an, tandis qu’une autre cimenterie voisine sera étendue avec une ligne de production de ciment vert de 1,5 million de tonnes.
« Le ministre a également annoncé la création d’un Conseil national de production de ciment vert, chargé de promouvoir ce type d’industrie », ont rapporté Elkhabar et d’autres journaux locaux.
Ghrieb n’a pas donné de précisions sur ces projets, ni mentionné les entreprises chargées de leur mise en œuvre. Toutefois, en mars dernier, il avait discuté avec une délégation de la China State Construction Engineering Corporation (CSCEC) des plans d’extension de la cimenterie de Djelfa.
L’Algérie, l’un des plus grands exportateurs de gaz au monde, s’implique activement dans la production et la promotion du ciment vert, une alternative écologique au ciment traditionnel, axée sur la réduction des émissions de carbone et la construction durable. Des entreprises comme Lafarge Algérie jouent un rôle de premier plan dans cette transition, en développant des ciments à faible teneur en CO₂ et en investissant dans des projets valorisant des sous-produits industriels dans la production de ciment.
Selon la presse locale, une nouvelle cimenterie verte est en cours de construction dans la ville nordique d’El Milia, en partenariat entre des acteurs algériens, émiratis et indiens.
Cette usine utilisera des scories et des cendres volantes issues d’une centrale électrique et d’un complexe sidérurgique voisins, et aura une capacité de deux millions de tonnes par an.